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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/120

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LE PARFUM DES PRAIRIES

excellente pour guérir les maux qui l’obsèdent.

S’il aperçoit un fourneau de pipe, oubli complet de ses chagrins d’amour, qui s’évanouiront comme la fumée dans l’air.

Celui qui verra son turban s’abaisser sur ses yeux, deviendra aveugle. Que le démon s’éloigne !

Le cavalier qui, après avoir laissé tomber son fusil, le trouve intact en le ramassant, celui-là vient d’échapper à un grand danger et pourra impunément faire parler la poudre. Mais si son arme est brisée, malheur à lui ! Il perdra bientôt la vie, ou tout au moins son cœur.

Quand on rêve à une fenêtre ouverte, la mauvaise chance s’éloigne avec d’autant plus de rapidité que la croisée sera plus grande. Si l’ouverture est très étroite, on aura grande peine à repousser l’adversité, mais l’on y parviendra.

Malheur ! trois fois malheur à celui qui verra le feu.

Celui qui verra les arbres vertement feuillés peut entreprendre un heureux voyage. La caravane arrivera sans encombre à destination, et le succès sera d’autant plus complet que les arbres seront plus grands.

Celui qui verra un fusil chargé prêt à faire feu