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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/127

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LE JARDIN PARFUMÉ

Zedam, qui pousse fort, est celui qui entre brutalement dans le zouque ; il renverse tout, ne connaît aucun obstacle et éprouve un bonheur aussi grand que s’il avait subi un siècle de continence.

Rebat, le batteur. Celui-là n’entre jamais du premier coup ; il est discret et frappe à la porte avant de s’introduire. Il caresse la femme et la rend heureuse sans chercher son propre bonheur ; puis lorsqu’il en est temps, il envahit le doux sanctuaire en sifflant comme un serpent, criant : Prends tout ; et ne sortant de là qu’après complète satisfaction.

Querat ou Queded, la percerette. Celui-ci entre tout droit, perfore le zouque et jouit sans façon.

Aouham, le nageur. Il navigue en entrant et se balance tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, comme un navire battu par la mer.

Daral et Keradj, qui entre et qui sort. Son nom indique assez sa façon d’agir.

Aoueur, le borgne. Il ne possède qu’un trou qui ressemble à l’œil d’un homme à moitié privé de la lumière.

Oul dema, qui pleure. Celui-là est fort sensible : en colère, il pleure ; en repos, il pleure encore ;