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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/138

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LE PARFUM DES PRAIRIES

El Ezez, qui se balance ; comme le précédent, le zeb lui donne une impulsion qui amènera bien vite la jouissance, but désiré.

El Sodi, celui qui se retire ; celui-là donne à tort et à travers et toujours à contre-sens ; si le tota va à gauche, le sodi va à droite ; et si le zeb donne à droite, le sodi reviendra à gauche.

Oul Mahïn, qui aide l’homme ; celui-ci, à l’inverse de l’autre, suit exactement les mouvements du zeb ; il l’accompagne lorsqu’il monte et redescend, et le bonheur vient à tous deux ensemble.

Oul Meritz, qui appelle au secours ; il est doux comme une étoffe de soie, bombé comme une coupole de marabout, et désirerait deux totas plutôt qu’un.

Oul Mesboul, qui s’étend ; lorsque la femme se couche, il s’allonge, et se raccourcit lorsqu’elle s’accroupit.

Oul Moulaké, le goulu ; à l’approche de l’homme, il s’ouvre comme la gueule d’un lion furieux. Rien ne l’effraie et, dans ses moments de désir, un sabre prêt à l’éventrer ne lui ferait pas peur ; il est ardent et courageux comme le guerrier le plus intrépide, et de la rencontre de ce