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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/228

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LE PARFUM DES PRAIRIES

dans une visite que je veux faire à Bahia, la bien-aimée de mon cœur ?

L’ami lui répondit qu’il était à sa disposition.

Le lendemain ils montèrent à cheval et, après avoir voyagé pendant deux jours, ils arrivèrent près de l’endroit où demeurait Bahia. Là, ils s’arrêtèrent. L’amoureux dit à son ami :

— Va trouver les gens de ce pays et demande-leur l’hospitalité ; mais surtout ne divulgue rien de nos affaires et vois, avant tout, la servante de Bahia, à laquelle tu apprendras que je suis ici et que tu chargeras de demander un rendez-vous à sa maîtresse.

Puis il dépeignit la servante.

L’ami partit, rencontra la servante et la mit au courant de l’affaire. Celle-ci se rendit vers Bahia et lui répéta ce qui venait de lui être dit.

Bahia fit répondre :

— Préviens celui qui t’a envoyé que le rendez-vous aura lieu cette nuit même, près de tel arbre, à telle heure.

L’ami retourna alors vers l’amant et lui fit part de ce qu’avait décidé Bahia pour le rendez-vous.

À l’heure indiquée, les deux jeunes gens étaient