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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/271

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LE JARDIN PARFUMÉ

l’autre est l’œuvre de M. le docteur L*** ; elle n’est jamais tombée entre nos mains. Un savant interprète en avait commencé une, qui promettait de laisser loin d’elle ses devancières ; malheureusement la mort est venue interrompre l’accomplissement de cette tâche, qui n’a pas trouvé de continuateur.

Notre intention n’était, au début, que de reproduire servilement la première de ces traductions, sauf, toutefois, à opérer les rectifications nécessitées par les fautes grossières d’orthographe et de français qui pullulaient dans le manuscrit que nous en possédions. Nos vues n’allaient pas au delà. Mais à peine étions-nous entré un peu avant dans le livre, que nous nous apercevions qu’il était impossible de conserver la traduction intacte. Des omissions patentes, des erreurs de sens, provenant sans nul doute de l’incorrection du texte arabe que le traducteur avait eu à sa disposition et qui ne pouvaient échapper à l’œil le moins attentif, nous mirent dans la nécessité d’aller puiser des éclaircissements à d’autres sources. Nous fûmes ainsi conduit à consulter, comme moyen de contrôle, tous les manuscrits arabes de l’ouvrage qu’il nous fut possible de nous procurer.

Trois textes furent ainsi mis à contribution. Ces trois documents traitaient les mêmes sujets dans le même ordre et présentaient la même succession de chapitres correspondant du reste, de point en point, sous ce rapport, avec celui sur lequel avait dû travailler notre traducteur ; mais deux d’entre eux donnaient, en quelque sorte, un résumé des questions traitées, tandis que le