Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
271
LE JARDIN PARFUMÉ

Des sujets tout à fait spéciaux ont été, effectivement, traités dans l’ouvrage dont nous parlons. En nous reportant à la notice qui figure comme préface en tête de cette traduction, l’attention est attirée sur des reproches adressés par le traducteur à l’auteur parce que deux questions intéressantes à plus d’un titre, la tribadie et la pédérastie, n’avaient même pas été effleurées. Eh bien ! le Cheikh répondrait victorieusement à son critique en se présentant à lui l’ouvrage en question à la main, car le chapitre de celui-ci, qui constitue à lui seul plus de la moitié de l’œuvre, est le vingt et unième dont le titre est : Chapitre vingt et unième et dernier du livre, traitant de l’utilité des œufs et de quelques autres choses favorables au coït ; de la tribadie et de la femme, qui, la première, a imaginé ce genre de plaisir ; de la pédérastie et de ce qui s’y rapporte ; du maquerellage et des diverses ruses au moyen desquelles on peut arriver à la possession de la femme qu’on aime ; de farces, de plaisanteries, de quelques anecdotes et de plusieurs questions se rattachant généralement au coït.

Quelle serait la surprise du traducteur en constatant la communauté de vues et de sentiments qui existait entre lui, un représentant de la civilisation moderne, et cet Arabe qui vivait il y a plus de trois cents ans ! Il ne lui resterait plus qu’à regretter d’avoir eu une aussi mauvaise opinion de son maître et d’avoir pu, un seul instant, croire à une omission de sa part et mettre en doute sa compétence sur les sujets variés que comporte la matière.