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Page:Chincholle - Les Survivants de la Commune, 1885.pdf/101

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LES SOLDATS DE LA COMMUNE

rendu, en 1882, compte de son mandat au cirque Fernando, les frais se sont élevés si haut que le comité électoral en a été pour soixante francs.

En revanche, à la réunion anticléricale organisée à l’Élysée-Montmartre par un citoyen à qui je ne veux pas faire de réclame, il y a eu neuf cents francs de bénéfice. Par malheur, celle-ci n’avait rien à faire avec le parti ouvriér. Ces neuf cents francs-là ont passé devant le nez de notre conseiller municipal.

Et voilà pourquoi Joffrin soupirait tant dès la fin de la première année de son mandat.

Le résultat financier des réunions de son parti est toujours des plus minces. Il faut pérorer énormément, crier, se frapper la poitrine pendant deux heures, transpirer comme un fort de la Halle pour avoir vingt francs de bénéfice.

Oh ! comme il soupirait, Joffrin !…

Nous avons connu un temps où les ouvriers, après le travail manuel de la journée, pouvaient aller, le soir, dans les écoles municipales transformées en chaires d’éducation secondaire, étudier les sciences exactes, le dessin, la littérature.

Au commencement de 1882, le conseil municipal a changé tout cela.

Il a autorisé les clubistes à ouvrir des réunions