Aller au contenu

Page:Chincholle - Les Survivants de la Commune, 1885.pdf/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
217
LES FEMMES DE LA COMMUNE

D. Alors, c’est le gouvernement qui est responsable de tout ?

Pouget. — Parfaitement.

D. Vous avez été arrêté près de Louise Michel. Vous criiez : « Mort aux Vidocq ! En 1871, on a tué pas mal de sergots ; on en tuera bien davantage cette fois-ci ! » — R. Je n’ai pas tenu ces propos.

D. Vous portiez un revolver ?

Louise Michel (interrompant). — Il est à moi. Je le lui avais remis.

Pouget. — Non, il est à moi.

M. le président. — Vous aviez sur vous 71 francs en pièces de vingt sous ? — R. C’était le produit des entrées à une réunion socialiste qui s’était tenue le matin…

Puis vient l’interrogatoire de Mareuil :

M. le président. — Vous êtes, dit-on, un très bon ouvrier. Qu’alliez-vous faire à l’esplanade des Invalides ? — R. J’ai été élevé dans la misère : ma mère s’est suicidée à soixante-dix ans, parce qu’elle mourait de faim. Et vous ne voulez pas que j’aille avec ceux qui souffrent !

D. Vous connaissiez Louise Michel ? — R. Pas du tout. Je savais seulement que c’était un cœur d’or…

Les interrogatoires d’Enfroy, de Moreau, dit Garraud, de Martinet et de la femme Bouillé sont absolument sans intérêt.