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Page:Chincholle - Les Survivants de la Commune, 1885.pdf/236

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LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

son goût. Elle préférait laisser toute sa pension à sa mère.

Elle a retrouvé, à Clermont, les bonnes Sœurs dont elle a été si contente à Saint-Lazare. La maison est tenue par quarante-cinq Filles de la Sagesse. Un républicain me disait : « On ne saurait pas les remplacer. » Elles font surtout merveille dans le quartier des « Amendées » et dans celui « de La Préservation ».

Le premier quartier est réservé aux infanticides qui n’ont pas prémédité leur crime ; le second aux pauvres filles qui n’ont été condamnées qu’une fois et qu’on espère ramener au bien. Les Sœurs les consolent, les instruisent et tentent d’en faire d’honnêtes femmes. On affirme qu’elles ont souvent réussi.

J’ai dit que Louise Michel était installée dans une cellule provisoire. Elle seule, en effet, était — relativement — maîtresse de son sort. Voilà un point qu’il est nécessaire de préciser.

Voulait-elle rester en cellule, c’est-à-dire être seule — toujours ! — ou vivre en commun ?

Voulait-elle prendre part au travail manuel de la maison et gagner ainsi quelques sous, ou préférait-elle continuer ses travaux littéraires ?

Elle n’avait qu’à écrire au ministère de l’inté-