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Page:Chincholle - Les Survivants de la Commune, 1885.pdf/242

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LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

sonnière. Aucun n’a manqué de promettre à Louise sa grâce… Elle n’y tient plus. Si elle l’avait, dit-elle, elle se retirerait à l’étranger.

L’enterrement a été fixé au lundi suivant, onze heures. Le corps devait être porié au cimetière de Levallois-Perret. Louise a désiré en effet que sa mère reposât auprès du corps de sa meilleure amie, Marie Ferré.

Il était intéressant de savoir si la prisonnière assisterait aux obsèques. Ses amis eussent voulu lui donner cette consolation. Ils n’ont pu, on le comprend, réussir à obtenir du gouvernement une telle autorisation…

On nous a rapporté toutefois ce mot de M. Grévy :

— Elle nous obligerait bien si elle pouvait se sauver !…

Son état ne le lui eût pas permis…

Le surlendemain, 5 janvier, avait lieu l’enterrement civil. Le matin, à sept heures, arrivaient à la maison mortuaire les familiers de la maison, les amis politiques de Louise Michel. Trois jours auparavant, le gouvernement proposait à ces derniers de mettre la prisonnière dans une maison de santé. La veille de l’enterrement, on a pris peur d’elle.

— Ma chère amie, lui dit Rochefort en entrant,