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Page:Chincholle - Les Survivants de la Commune, 1885.pdf/68

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LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

sans de Vaillant chantent la Carmagnole. « À la porte ! » crie-t-on. La chose est décidée. Les anarchistes s’élancent et expulsent les blanquistes, au milieu desquels est par hasard le citoyen Crespin, un révolutionnaire qui, paraît-il, n’est pas très pur. On va jusqu’à l’accuser d’être un faux frère et d’avoir des relations avec la police. On le roue de coups. Il sort tout ensanglanté de la salle. Son vêtement est en lambeaux. Crespin ne peut plus se tenir. Les nombreuses personnes qui stationnent devant la salle Favié n’ont que le temps de le porter dans un fiacre, où il s’évanouit. Il a reçu un coup de couteau anonyme…

Pendant ce temps, on déblatère dans la salle contre l’ordre du jour de Vaillant qui finalement est repoussé.

La chose, paraît-il, fut sensible au conseiller autonomiste, car on le vit durant un mois organiser avec soin des réunions aux heures mêmes où les anarchistes en tenaient. De la sorte, les blanquistes étaient seuls et pouvaient acclamer en famille le vieux, singe qui a des rentes.

Et, le 21 janvier dernier, Vaillant procédait publiquement, rue de Jussieu, à la deuxième exécution de Louis XVI.

De Louis XVI ? Pardon. J’oublie où je suis. Ici