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Page:Chivot, Duru - Lîle de Tulipatan.pdf/15

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ALEXIS, s’éloignant[1].

C’est vrai, mademoiselle…

HERMOSA.

Vous me fuyez !

ALEXIS.

Non… mais seul avec une jeune fille… j’ai si peu l’habitude…

HERMOSA.

Ne rougissez pas… ça n’en vaut pas la peine… et profitez du moment pour me faire la cour.

ALEXIS.

La cour ?…

HERMOSA.

Certainement…

ALEXIS, baissant les yeux.

C’est que je n’ose pas.

HERMOSA[2].

Vous avez tort, il faut être audacieux… D’ailleurs nous sommes faits pour nous entendre ; vous êtes musicien, je suis musicienne, la musique nous mettra d’accord !… De quoi jouez-vous ?

ALEXIS.

De l’accordéon, et vous ?

HERMOSA.

Moi ! de tout ce qui tape, résonne et fait du bruit.

AIR :
––––––––J’aime tout ce qui sonne,
––––––––Ce qui vibre et résonne,
––––––––Je sens avec plaisir
––––––––Mon cœur s’épanouir,
––––––––Aux accords du trombone.

Imitant le trombone.

––––––––Cuin, cuin, cuin, cuin.
––––––––Les instruments de guerre,
––––––––Sont ceux que je préfère,
––––––––Pour moi c’est un beau jour,
––––––––Quand j’entends du tambour
––––––––Le rafla populaire,

Imitant le tambour.

––––––––Rafla, raflafla, raflafla.
––––––––Pour charmer une belle,
––––––––À la flûte au basson,
  1. Hermosa, Alexis.
  2. Voir, à la fin de la pièce, une Note pour la province.