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Page:Chivot et Duru, Les Braconniers.djvu/60

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Scène IV

Les Mêmes, LASTÉCOUÈRES suivi de PALAMOS et PYRAGUE, gardes-chasse, puis ÉLÉONORE.
LASTÉCOUÈRES, entrant furieux, sans chapeau et sans perruque.

Où est le perruquier ? (Éternuant.) Ah ! que je suis enrhumé ! Le drôle ! le faquin ! le polisson !… faire ainsi trimer un homme de mon rang !… si jamais il me tombe sous la main je l’anéantis, je le concasse, je le pulvérise !

CARMAGNASSE.

Qu’avez-vous, monseigneur ?

LASTÉCOUÈRES.

Ça ne vous regarde pas !… (Appelant.) Eléonore !… M. le vicomte !… Où est-il encore passé, cet animal-là ?

ÉLÉONORE, entrant lentement.

Me voici, papa…

LASTÉCOUÈRES.

D’où venez-vous ?… vous ne pouvez donc pas rester avec moi ?

ÉLÉONORE.

Mais papa, c’est vous qui venez de m’envoyer au château pour voir s’il n’était pas arrivé des lettres de Paris…

LASTÉCOUÈRES, se calmant.

C’est vrai… oui, j’attends une communication très-importante, sur l’issue de mon procès… Je suis tranquille, mais n’importe !… (A Eléonore.) Eh bien ?

ÉLÉONORE.

Pas de lettres…

LASTÉCOUÈRES.

C’est contrariant… ce sera pour ce soir, alors ?