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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/135

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ma chère Élise ! viens, idole de mon cœur ! que je t’enivre de plaisir !… Mais d’où vient ce transport ? Pourquoi refuser une chose que tu demandes ? — Monsieur le colonel, vous feignez d’avoir pris le change ; mais je n’accorde pas des faveurs pour des railleries ; un pareil marché vous ferait rire à mes dépens. — Peste soit de la friponne ! et que faut-il donc pour obtenir les faveurs de mademoiselle ? — Cela ne s’accorde à personne ; ma mère me recommande mille fois le jour d’être sage, de fuir tous les hommes ; je l’ai promis, et je tiens ma parole ; aussi, à moins qu’on ne me viole… Ah ! mais dans ce cas-là je n’aurais rien à me reprocher. — S’il ne tient qu’à cela, je vais te violer… Ah ! les belles formes ! que tout cela est appétissant ! quel plaisir que de violer ainsi ! ne te défends