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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/148

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et partageait, sans le savoir, tous les desirs de son amant.

Ernest, après avoir vainement lutté contre ses transports, cède enfin à leur impétuosité ; sa main s’égare et parcourt les charmes les plus ravissans, il n’ose encore provoquer les caresses qu’il prodigue. Amélie lui sourit ; ce sourire fait évanouir le reste de ses scrupules ; il se décide à tout braver… — Une femme, ou plutôt une furie, s’élance dans le berceau, saisit Amélie par le bras et la traîne à terre avec violence en l’accablant des plus sanglans reproches. Amélie éperdue, se connoissant à peine, demande en même temps sa grâce ; et quel est son crime ? Ernest, rempli de fureur à ce spectacle inattendu, arrache la tremblante Amélie des mains d’Alexandrine, et lui dit, avec des yeux étincelans de rage,