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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/153

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seul. Amélie se désespérait de ce fatal changement, et remarquait avec douleur que chaque jour la santé de son père devenait plus chancelante.

Le médecin de M. de Saint-Far lui ordonna d’aller passer quelques mois à la campagne. Il avait un château très-beau dans les environs de Paris ; et malgré la répugnance qu’il paraissait avoir pour l’habiter, les instances d’Alexandrine et d’Amélie l’y déterminèrent. Il fut décidé que sous quinze jours on partirait.

En attendant, madame Durancy recommanda à la mère d’Élise de veiller de très-près sur les actions d’Amélie, et surtout de prendre bien garde qu’elle ne se trouvât seule avec Ernest, lui faisant entendre qu’elle avait des motifs secrets pour lui faire cette recommandation. La vieille gouvernante l’assura qu’elle redoublerait