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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/155

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soustraire à la contrainte qu’on lui imposait.

Amélie, aidée des conseils d’Élise, serait sûrement parvenue à tromper la surveillance de son argus, et aurait fait quelque étourderie, si, au moment où elle était résolue de tout entreprendre pour voir son amant en secret, on ne l’avait emmenée à la campagne. Madame Durancy se doutant que l’on méditait quelque ruse, avait à dessein hâté le jour du départ, et la pauvre Amélie eut la douleur amère de quitter Paris sans avoir pu faire d’adieux à son bien-aimé.

Le colonel qui, par son extrême enjouement, avait seul le talent de ranimer quelques étincelles de gaieté chez M. de Saint-Far, fut de la partie ; il vivait toujours avec madame Durancy sur le même pied : mais on se figure aisément qu’épris l’un et