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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/157

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et sa tristesse s’augmentait visiblement. Amélie se désespérait de voir souffrir son père, et de ne plus voir Ernest. Alexandrine souffrait presque aussi vivement qu’elle de cette privation. Charles, seul, semblait avoir conservé son caractère aimable ; on apercevait même dans ses regards une joie qui semblait déplacée, et qu’il s’efforçait, mais en vain, de dissimuler ; cette joie provenait d’un plan qu’il avait conçu pour parvenir à posséder Amélie, et la réussite lui paraissait si sûre qu’il pouvait à peine contenir les transports que cette idée lui causait.

L’appartement de madame Durancy était situé à l’une des extrémités du château ; celui de Charles était à peu de distance du sien, Amélie occupait l’extrémité opposée, et M. de Saint-Far habitait une aile du