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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/223

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posa sur un lit de repos, où il s’empressa, avec l’aide d’Élise, de lui faire reprendre ses esprits. Amélie rouvrit ses beaux yeux, et chercha vainement son père. Ramenez-moi près de lui ! s’écria-t-telle : mes baisers le rendront à la vie !

Ernest employa tout le pouvoir qu’il avait sur elle pour modérer ses transports ; il partagea son affliction. Ils s’attendrirent ensemble. Amélie put enfin pleurer ; et l’on sait, dans une grande douleur, combien les larmes soulagent.

Parmi les papiers de M. de Saint-Far, on en trouva un qui désignait madame Durancy comme tutrice de sa fille. Cette disposition surprit tout le monde ; mais l’étonnement redoubla, lorsqu’on apprit que M. de Saint-Far avait dissipé toute sa fortune, et qu’il ne restait à Amélie qu’une