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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/253

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elle s’était conduite. Avouez, lui dit-elle, ma bonne amie, que cette soirée vaut bien celles que vous passez depuis quelque temps ! La société plaît à tout âge, mais elle est nécessaire au vôtre ; ce n’est que sur le grand théâtre du monde que l’on peut se former ; c’est là qu’on acquiert l’expérience qui dirige toutes les actions de la vie, les grâces qui servent à plaire, et la philosophie qui rend heureux.

Je crois, madame, répondit Amélie, que, pour retirer du grand monde les avantages dont vous parlez, il faut avoir un caractère différent du mien. — Il ne faut que savoir apprécier ces avantages. — Vous l’avouerai-je, madame, voilà précisément ce que je ne saurais faire : destinée à vivre sous les lois d’un époux, à ne me conduire que d’après ses conseils,