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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/261

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constantes. Le duc, marié dans un âge très-tendre à une femme beaucoup plus âgée que lui, n’avait pu ressentir pour elle que de l’estime et de l’amitié, sentimens bien froids pour l’hymen. La duchesse, éprise du duc, aurait voulu, quoique dénuée de jeunesse et d’attraits, posséder exclusivement son cœur ; mais, loin d’y parvenir, elle ne faisait que l’aliéner par ses fatigantes importunités, et les reproches qu’elle avait sans cesse à la bouche. Après avoir rempli pendant un temps fort court les devoirs d’époux, il avait cessé de vivre avec la duchesse dont l’humeur exigeante et jalouse troublait ses plus beaux jours.

La duchesse, après avoir vainement essayé de rentrer en grâce auprès de son époux, s’était retirée dans une de ses terres, afin de n’être pas témoin de ses infidélités.