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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/263

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qui le charmèrent ; sa conversation n’avait pas paru moins intéressante à Amélie ; elle était surprise de n’avoir pas éprouvé près du duc cette timidité que souvent elle ne pouvait vaincre : il l’avait mise à son aise dès le premier moment.

Le jeune comte, après avoir fait l’aimable auprès de toutes les femmes qui composaient le cercle ; avoir vingt fois éclaté de rire pour montrer ses jolies dents, et fait mille impertinentes agaceries qu’on avait trouvées charmantes, vint enfin prendre place auprès d’Amélie, avec cet air content de lui-même qui ne le quittait jamais. M. le duc, s’écria l’étourdi ! avez-vous jamais rien vu de comparable à mademoiselle de Saint-Far, et ne trouvez-vous pas que celui qui sait lui plaire est le plus heureux des mortels ? Je gage