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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/297

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à l’un, que l’on peut maîtriser l’autre.

Vous ne m’avez jamais entendue contester la bonté de ce principe, répondit Alexandrine, et je crois avoir fait de fort bonne grâce le sacrifice de ma dignité ; mettez-moi tous les jours à de pareilles épreuves, mon cher colonel, et vous serez charmé de ma docilité.

Le lendemain, le colonel fut fidèle à sa parole. Élise se consola des déplaisirs de la veille, en s’enivrant de volupté. Ce fut pour Alexandrine une journée de privations, mais elle en ignora la cause, c’était ne souffrir qu’à moitié.

Le duc de Nemours, guidé par les conseils de madame Durancy, prenait chaque jour un nouvel ascendant sur l’esprit d’Amélie : plus il la voyait, plus il l’adorait ; mais son amour était si pur, si délicat, que,