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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/320

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moindres mouvemens. Le duc qu’on n’avait déshabillé qu’avec peine, n’était revêtu que d’une robe de chambre qui ne s’ouvrait pas moins facilement. Il sentait le cœur d’Amélie battre contre le sien, il caressait son sein qu’elle ne songeait pas à défendre. La plus vive chaleur ne tarda pas à remplacer le froid mortel dont il avait été saisi ; il restait collé sur la bouche d’Amélie, où il semblait prendre une existence nouvelle. L’usage de la voix lui revint enfin ; il lui prodigua les expressions les plus passionnées, qui furent accompagnées des plus brûlantes caresses. Amélie les recevait, les donnait, sans savoir ce qu’elle faisait ; elle avait rendu le duc à la vie, il existait une seconde fois, c’était la seule idée qui l’affectât. Toute entière au bonheur de le voir renaître, elle