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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/34

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M. Durancy ; et les noces se célébrèrent peu de temps après, aux grands regrets des collatéraux qui se virent, par cette union, dépouillés d’un très-riche héritage.

Devenu madame Durancy, Alexandrine, sans lever le masque au public, cessa de se contraindre aux yeux de son époux ; au lieu de cette femme douce, ingénue, attentive, qui avait su captiver sa raison, M. Durancy ne trouva plus qu’une femme hautaine, aux volontés de laquelle tout devait ployer. Les anciens domestiques furent renvoyés, et remplacés par des créatures qui ne savaient que flatter et voler leurs maîtres ; le luxe le plus grand succéda à la modeste élégance ; on renouvela les équipages ; on eut table ouverte : enfin, au bout de quelques mois, la maison de monsieur Durancy eut entièrement changé