Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/368

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qui semblait encore s’accroître et qu’il ne dissimulait plus, l’aidaient à supporter ses ennuis ; elle avait enfin pardonné le premier attentat, mais elle persistait à n’en pas souffrir un second.

Cependant, malgré la rigidité d’Amélie, le duc parvenait à étendre des droits. Celle qui s’afflige est si faible ! Celui qui console a tant d’avantage ! Tout en proie à sa douleur, on cesse d’être sur ses gardes ; l’attrait consolateur en profite ; il recueille avec ses lèvres les larmes précieuses qui s’échappent, il presse un sein qui palpite, il serre contre son cœur un corps flexible et charmant ; ces douces étreintes font passer dans l’ame de la belle affligée une partie des transports de son ami ; sa douleur se modère, sa reconnaissance augmente ; et si l’amant n’est