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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/372

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cablait tellement, qu’elle ne l’entendit pas ; il resta quelques instans à la contempler, il ne l’avait jamais vue si belle ! — Ma tendre amie, dit enfin le duc avec un son de voix dont le charme était extrême, vous pleuriez, et je n’arrivais pas ! quel nouveau chagrin fait donc couler vos pleurs ? Pourquoi ne pas fuir une maison qui doit vous être odieuse ? Pourquoi priver votre meilleur ami du bonheur de vous rendre indépendante.

Amélie, pour toute réponse, rougit et baissa les yeux ; elle ne pouvait, selon elle, recevoir sans se dégrader les dons de Nemours ; sa délicatesse lui faisait rejeter avec horreur ses bienfaits qui auraient semblé la récompense de sa faute, et peut-être des titres pour lui en faire commettre de nouvelles. Cependant, malgré toute sa fierté, elle était sensible à la gé-