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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/377

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le bonheur du duc par des regrets superflus. Elle cessa donc de répandre des larmes, ou du moins elle ne les versa plus qu’en secret ; le duc, qui croyait avoir vaincu ses scrupules, data son triomphe de ce moment.

Dès-lors les choses changèrent de face chez madame Dumesnil. Le duc ne pouvant décider Amélie à quitter cette maison, voulut au moins lui éviter les reproches humilians auxquels sa triste situation l’exposait : il paya pour elle une très-forte pension, et lui assura le double de cette somme par un contrat de rente viagère qu’il la força d’accepter.

Amélie, malgré toute la répugnance qu’elle éprouvait à recevoir les bienfaits du duc, se sentit soulagée d’un poids énorme en se voyant à l’abri de la misère, et délivrée de la dépendance servile où la tenait