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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/429

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( 187 )

d’eux : Vous me répondez d’elle.

Dès que le duc fut parti, Amélie courut se jeter aux pieds d’Alexandrine : Madame, s’écria-t-elle, je suis la plus malheureuse des femmes, si vous ne venez à mon secours ! Ernest est revenu, Ernest demande ma main ; vous seule pouvez élever entre nous un obstacle plausible, daignez feindre de vous opposer à notre union ; qu’Ernest ignore ma faute, qu’il me plaigne, qu’il s’éloigne, qu’il me haïsse s’il le faut, mais qu’il ne puisse me mépriser !

Je ne conçois rien au trouble qui vous agite, reprit Alexandrine d’un air froid ; n’avez-vous pas, dans les bras du duc, étouffé vos premiers sentimens ? —

Non, madame, je n’ai jamais aimé qu’Ernest ! —

Eh bien, puisqu’Ernest veut vous