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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/463

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Elle semble sortir d’un songe pénible ; mille idées nouvelles l’assiégent : elles sont encore trop confuses pour qu’elle puisse les saisir ; le flambeau de l’amour peut seul éclairer sa raison : il pénètre enfin au milieu des nuages qui l’environnent. Amélie reconnaît son amant : elle n’a pas encore la force de le lui dire ; mais ses regards, ses gestes, son doux sourire, tout annonce le miracle de l’amour ; elle prend la main de son amant ; elle la pose sur son cœur : Il n’a jamais battu que pour toi, s’écria-t-elle ; il vole au-devant d’Ernest, il recule à l’approche d’un autre. — Ernest tressaillit à ces paroles qui lui confirmaient l’infidélité d’Amélie ; elle s’en aperçut, et lui dit aussitôt : Je suis bien coupable, mon ami ; l’amour, dont je n’ai cessé de brûler pour toi, n’a pu me garantir du plus