Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 68 )

M. de Saint-Far, surpris de ce refus, lui en demanda la raison ; après avoir rougi, balbutié, fait enfin toutes les petites minauderies nécessaires, elle lui dit que ce bal devant être très-brillant, elle ne pouvait pas y paraître sans diamans, et que des pertes qu’elle avait essuyées, ne lui permettant pas de se satisfaire sur cet objet, elle aimait mieux se priver de ce plaisir, que de s’exposer à faire une folie ou à mortifier son amour-propre. M. de Saint-Far trouva son excuse excellente, et lui dit que lui-même serait vivement blessé de voir une femme qui s’éclipsât ; après s’être assuré que c’était là sa seule objection, il la quitta, la laissant réfléchir sur la manière singulière dont il avait adopté son avis.

Quelques jours se passèrent sans qu’il fût question du bal. Alexan-