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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/74

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intérieurement de l’enthousiasme que causait sa maîtresse ; il voyait sans jalousie les desirs qu’elle excitait ; lui-même il ne l’avait jamais trouvée si séduisante ; il n’avait jamais éprouvé tant de plaisir à la contempler que depuis qu’il la voyait embellie de ses dons.

Alexandrine, après avoir passé la soirée la plus délicieuse, se retira l’imagination exaltée par les louanges qu’on lui avait prodiguées. M. de Saint-Far l’accompagna, et lui tint pendant la route les discours les plus tendres ; il était trois heures du matin ; et sans autre intention que de la voir un moment de plus, il lui donna la main jusqu’à son appartement : il s’assit nonchalamment sur le sopha où il avait été si près d’être heureux. Alexandrine avait sonné sa femme de chambre, et s’amusait, en l’atten-