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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/15

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sire la femme la plus délicate, mais dont le tableau fait rougir celle qui se pique le moins de vertu ? Non sans doute ; on doit toujours respecter la décence ; la volupté même, en se parant de son voile, en devient plus enivrante. Quoique d’une morale peu sévère, je n’ai jamais cessé de rendre hommage à cette vertu ; et, lorsque je m’oubliais moi-même, je n’oubliais pas la pudeur. Je vois déjà mon Armand m’accuser de n’avoir été modeste que par un raffinement de coquetterie. Quand vous auriez deviné juste, qu’en résulterait-il ? Croyez-moi, mon ami ; c’est une grande folie que de vouloir pénétrer dans les replis du cœur humain, pour connaître les motifs qui le font agir ; contentons-nous des résultats, et surtout, lorsqu’ils sont bons, pro-