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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/173

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ne pouvais l’atteindre. Enfin, épuisée de mes efforts superflus, le sommeil s’empara de mes sens, sans parvenir à les calmer ; mes rêves se ressentirent de l’état de mon âme, ils me représentèrent Adolphe, non pas timide comme il l’avait toujours été, mais ardent, emporté, tel enfin que j’aurais voulu le revoir.

Le lendemain matin, fière de ma science, je me consultai pour savoir si je devais suivre les conseils qu’Adolphe m’avait donnés, ou me livrer à l’ardeur de mes désirs ; ce dernier parti me sembla d’abord préférable. Mais lorsque je réfléchis que le premier me donnerait un pouvoir absolu sur un sexe qui se prétendait le maître du mien, je n’hésitai plus ; encore plus impérieuse que tendre, je sacri-