Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/219

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femmes différentes, il n’y en a qu’un de légitime, et c’est sans doute celui que vous connaissez.

— Je ne m’étonne pas, m’écriai-je vivement, que vous soyez l’enfant de l’amour, car vous en avez tous les traits.

— Cet éloge, qui semblait m’être échappé, rendit au charmant Camille sa première assurance. Mes douze frères, répondit-il avec une rougeur qui l’embellissait encore, sont tous également bien : mon père peut se vanter d’avoir été un des plus beaux hommes de son siècle, et pourrait encore le disputer à ses fils.

— Et quelle est votre mère ? demanda Céline, en hésitant.

— L’amour-propre devrait peut-être me le faire cacher, répondit l’aimable Camille ; mais, quelle que