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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/249

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sage, lorsqu’on en a le choix, de captiver que d’irriter son maître. Depuis quelques mois il avait recommencé ses entreprises avec une nouvelle fureur ; mais craignant sans doute que mes cris ne fussent entendus, il n’avait pas encore osé en venir aux extrémités ; enfin, sous le prétexte de me faire faire une promenade agréable, il m’avait amenée ce soir au bois de Boulogne. Après avoir laissé la voiture à la porte, il me mena de sentier en sentier jusqu’à l’endroit où vous nous avez trouvés ; et là, se croyant sans doute assez éloigné pour n’avoir rien à craindre de mes cris, il me déclara en tirant un poignard de son sein, qu’il était résolu à obtenir sans plus de délai ce qu’il désirait depuis si long-temps ; et si vous n’étiez arrivée, madame, l’infor-