Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/399

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 132 )

à sa tendresse ; il me répéta mille fois le serment de m’aimer toujours, et l’assurance de la réciprocité le rendit le plus heureux des hommes.

Le marquis atteignait sa trentième année, sa taille était au-dessus de la moyenne, et ses proportions admirables. On ne pouvait se récrier sur la beauté de sa figure ; mais un air de candeur et de bonté, répandu sur tous ses traits, ne laissait rien à désirer : et qui pourrait peindre son âme ! c’était le siége de toutes les vertus ; son cœur était le trône de la bienfaisance.

Il joignait l’instruction à la modestie, il aurait craint d’offenser un enfant ; il n’ouvrait la bouche que pour dire des choses gracieuses ; il possédait au plus haut degré l’art d’embellir ces jolis riens qui font le