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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/446

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que le monde entier les remarquait, lui seul n’y songeait-il pas ?

Pourquoi ?… injuste Julie ! pouvais-tu raisonner ainsi, toi qui avais accoutumé Bellegrade à respecter tes volontés, à se soumettre à tes moindres désirs ? Tandis que tu osais lui faire un crime de son insouciance prétendue, peut-être son cœur était-il en proie au tourment de la jalousie, jalousie que la crainte de te déplaire l’empêchait de laisser paraître !

Mais non, j’aime mieux croire qu’il était confiant, que de penser qu’il était jaloux ; je n’aurai pas du moins à me reprocher de l’avoir rendu malheureux.

Peindrai-je les plaisirs que je goûtais avec Octave, l’impétuosité de ses désirs et l’excès de son désespoir lorsqu’ils n’étaient pas satisfaits ?