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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/474

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fiter pour l’asservir à mes volontés ; mais ne voulant pas me punir de ses torts, je quittai mon air sévère pour me livrer à ses douces caresses ; mes moindres faveurs avaient doublé de prix par la résistance momentanée que j’avais opposée à ses désirs. Au lieu de l’impétuosité que Versac avait montrée d’abord, il savourait avec délices tout ce que je lui abandonnais, et semblait rendre un hommage particulier à chacune de ses conquêtes ; il me quitta, plus épris de mes charmes, et moins confiant dans son mérite : son air soumis et tendre acheva de me gagner. Versac timide ! ce miracle m’était réservé.

Versac, accoutumé à régner seul, se montra jaloux avant que d’en avoir les droits ; loin de céder à ses fréquens caprices, sa jalousie