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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/476

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finis par en être piquée ; mais ce n’était qu’une ruse de guerre pour endormir ma vigilance, et profiter de ma sécurité.

Versac donna un bal magnifique, où les plus belles femmes de Marseille se trouvèrent réunies. Une seule me déplut dans ce cercle nombreux, ce fut madame de ***, que j’appellerai Caroline ; cette femme, que je rencontrais partout, s’était hautement déclarée ma rivale, et c’était sans doute la plus dangereuse que je puisse avoir. Caroline avait au moins ma taille ; ses formes, quoique très-prononcées, étaient parfaites, son maintien était rempli de dignité, et sa figure enchanteresse ; c’était Minerve parée de la ceinture de Vénus.

Caroline était la seule dont la beauté put égaler la mienne. Elle avait plus