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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/479

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en vain de défendre : mon costume de bal offrit bien peu de résistance, c’était une légère gaze d’argent attachée sur les épaules avec des agraffes de diamant, j’avais la gorge et les bras découverts ; le pied et le bas de la jambe s’offraient également à l’œil curieux ; rien de plus voluptueux que cet ajustement. Je n’avais jamais été si jolie ; mais plus j’étais séduisante, plus je courais de dangers. Versac me couvrait de caresses passionnées, il avait à ces premières faveurs des droits incontestables ; sentant le ridicule d’une résistance trop tardive pour qu’il la crût de bonne foi, je me résignai à partager ses plaisirs.

L’adroit Versac, avant d’essayer à remporter de nouveaux myrtes, mit tout en œuvre pour exciter mes désirs au plus haut degré ; il y réus-