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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/481

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miennes et me prive de leur faible secours. Un bras nerveux me sert de ceinture et me comprime fortement ; un genou vient séparer les miens : je résiste, peine inutile ! Versac, se souciant peu de la douleur qu’il me cause, redouble de vigueur et parvient à s’ouvrir un passage. Je suis perdue, c’est en vain que je le supplie de m’épargner. Il est sourd à mes cris, il s’avance avec une audace effrayante, il se croit déjà vainqueur !… Mais une résistance inattendue s’oppose à ses fougueux désirs ; il me heurte avec une nouvelle violence, il me meurtrit, il me déchire. Ne pouvant plus supporter l’excès de ma douleur, je fus prête à lui livrer le temple dont mon adresse a su lui dérober l’entrée ; mais je m’aperçois que ses efforts commencent