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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/498

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— Volontiers, lui répondis-je, et deux minutes après nous arrivâmes.

Jusqu’alors Caroline m’avait reçue dans un salon. Pour la première fois je fus introduite dans une espèce de petit temple dont les ornemens désignaient d’une manière très-claire la divinité qu’on y adorait. Il y avait plusieurs statues analogues à ce lieu charmant ; le groupe le plus remarquable était une Vénus caressant une Grâce. Toutes deux étaient dans l’attitude la plus voluptueuse. Le parquet était jonché de feuilles de roses, ainsi qu’une ottomane extrêmement basse, qui se trouvait en face de la belle Vénus. Caroline, un bras passé autour de ma taille, me faisait admirer chaque tableau en particulier, sous prétexte que j’étais grande connaisseuse ; mais son véritable motif était