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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/516

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bruit le plus effrayant ne me ferait pas lâcher prise ; enfin, ma charmante amie, si j’ai le bonheur de vous revoir et de vous être cher encore, vous pourrez, en me restant fidèle, jouir du plaisir de l’infidélité.

» Craignant de laisser échapper ma belle inconnue, je me mis en sentinelle, regardant sous le nez toutes les femmes qui sortaient du bain ; mais je les examinais en vain l’une après l’autre, mon adorable ne venait pas. Enfin je vis paraître deux femmes, dont l’une était cachée sous un voile épais qui laissait à peine deviner les traits de son visage. Toutes les autres m’avaient fixé, celle-ci détourna la tête : c’en fut assez pour me convaincre que c’était celle que je cherchais. Encore incertain, je l’abordai comme