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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/529

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beaucoup de lui toute la soirée, quoiqu’il y eût beaucoup de monde à la maison, et que j’eusse la bonne habitude de partager mes soins de manière à ne pas faire de jaloux ; ce jour-là je m’écartai de ma conduite ordinaire. L’aimable Adolphe était presque piqué de la préférence que j’accordais à Versac ; mais, comme il était plutôt mon ami que mon amant, je lui fis sans peine entendre raison.

Le lendemain, à l’heure du dîner, l’impatiente Caroline vint me chercher elle-même. Dès que nous fûmes dans sa voiture, elle fit éclater la joie qu’elle avait de me posséder. Elle me regardait, m’embrassait, me serrait dans ses bras ; je n’avais jamais inspiré de plus vifs transports.

Lorsque nous arrivâmes, elle me fit entrer dans son salon. Ce lieu n’é-