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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/538

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un raffinement extraordinaire. Elle avait transformé cette passion en une espèce de culte. Son boudoir servait de temple, le plaisir en était le dieu. Elle avait rédigé, en manière de code, les lois auxquelles étaient asservies les femmes qu’elle initiait à ses mystères ; il y avait dans ce code des récompenses et des punitions. Les premières étaient réservées à celles qui inventaient quelque nouvelle manière de jouir, et les dernières à celles qui se rendaient coupables de désobéissance. Le plus grand crime était de fausser le serment que l’on faisait prêter à toutes les nouvelles initiées, de ne révéler aucune des choses qui se passaient dans le temple ; ce crime était puni par la perte de la réputation. C’est cet engagement solennel,