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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/540

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sité, le plaisir avait ensuite transformé une légère fantaisie en un véritable besoin.

Mais il est temps de m’arrêter, je n’en pourrais dire davantage sans violer mes sermens.

Revenons à Versac : cet homme volage et charmant se trouva pris dans ses propres filets. Il avait cru d’abord pouvoir me faire la cour sans conséquence, c’est-à-dire, m’inspirer beaucoup d’amour sans en ressentir pour moi ; c’était sa méthode ordinaire. Mais il fut doublement trompé, car je n’eus jamais pour lui qu’un goût, très-vif à la vérité, et j’eus le plaisir de le rendre amoureux tout de bon.

Notre liaison dura près de trois ans (vous voyez que j’acquérais de la constance), il est vrai que je lui faisais de fréquentes infidélités ;