Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/542

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 275 )

rait-elle servi, si j’avais renoncé à ses prérogatives ?

— Je ne conservais Versac que parce que je ne trouvais aucun homme qui me convînt autant que lui ; peut-être l’aimerais-je encore, mon cher Armand, si je ne vous avais pas connu. Je vous vis, je vous aimai ; vous sûtes rallumer dans mon cœur une passion dont je ne me croyais plus susceptible. Tous les feux de l’amour m’embrasèrent en même temps ; si vous ne m’aviez pas aimée, je serais morte de désespoir ; mais votre délire fut égal au mien, je n’eus plus que la crainte de mourir de plaisir.

Je congédiai Versac un peu trop brusquement, je l’avoue ; mais voulant vous posséder seul, et vous appartenir toute entière, les obstacles qui s’opposaient à