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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/546

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mand, qu’Adolphe a gardé le célibat, et vit maintenant dans une très-belle terre voisine de la mienne ; c’est le meilleur, le plus fidèle de mes amis. Je le vois très-souvent, et, bien que ce ne soit plus qu’amicalement, c’est toujours avec le même plaisir.

Saint-Albin s’accoutume avec peine à ses cinquante-cinq ans ; mais, comme il est encore bel homme, et qu’il sera toujours aimable, il se console en se répétant que les femmes se laissent plus souvent séduire par les oreilles que par les yeux. Il a perdu sa femme qu’il adorait toujours, et dans la vue de prévenir l’ennui de sa solitude, il a pris chez lui une de ses nièces, qui n’a pas encore quatorze ans ; elle est orpheline et sans fortune. Cette action est sublime ! et, comme