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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/89

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que l’éclair, plus avide que l’oiseau de proie qui fond sur la tendre fauvette, il semblait me dévorer en me couvrant de baisers ; et sa main téméraire profanait le secret asile des plaisirs les plus doux. Il ne fut pas long-temps possesseur du terrain qu’il avait si brusquement usurpé : la voix de la persuasion l’aurait peut-être conduit à la victoire ; mais il était impossible de m’emporter d’assaut, et, par mille efforts qui l’étonnèrent, je parvins à me débarrasser entièrement de lui. Comment peut-on avoir autant de force avec des membres si délicats ? s’écria-t-il. Quel petit lutin ! Qui l’aurait jamais cru ? Mais, que vois-je ? vous pleurez ! vous vous fâchez d’une simple plaisanterie ! À tant d’esprit pouvez-vous joindre un